Re: Les gens à Mayotte devraient être heureux d'être en France selon le président Macron

Le 21/12/2024 à 00:02, Richard Hachel  a écrit :

Le 20/12/2024 à 23:34, K. a écrit :

Le 20/12/2024 à 20:37, ALabenne a écrit :

 

Tenir Macron pour responsable de la montée du RN, c'est ridicule. Il a été élu en 2017 et en 2022 justement pour faire barrage au RN.

  Le cynisme de certains posteurs me fera toujours rire.   C'est l'inverse qui est vrai.
  Ce n'est pas Macron qui a été mandaté pour faire barrage au RN, c'est le RN qui a été mandaté pour faire passer Macron en continu.
  Si le RN n'existait pas, il faudrait l'inventé.

C'est justement ce qu'à fait Mitterrand à partir de 1981.
Il ne l'a pas inventé mais l'a promu avec la complicité ddu chef du FN qui a parfaitement compris l'intérêt qu'il allait tirer de l'arrivée des socialistes au pouvoir.
Mitterrand qui va se servir du FN pour manipuler l'opinion à son profit.
Un fait qui est connu des politiques est que pour qu'une idée fasse son chemin dans l'opinion il faut que deux éléments soient réunis.
- D'un côté l'émetteur de l'idée.
- De l'autre celui qui la consteste ou qui se plante comme le principal opposant à cette idée.
Maintenant rapportons ce principe au FN et à ce qu'il a apporté à Mitterrand.
L'idée politique du FN qui lui faut distiller dans l'opinion pour exister dans le paysagepolitique :
"les immigrés sont la cause du chômage, de l'insécurité, ils nos coûtent de l'argent, creusent le déficit de la sécu !"
Nous venons de voir que pour qu'elle y prospère il lui faut un opposant.
Et donc que va faire Mitterrand.
si opposer lui-même ?
Pas question il est président.
Et c'est là qu'interveniennent Cambadélis et Dray par l'intermédiaire de Jospin.
La proposition de la création de SOS racisme avec à sa tête un gentil socialiste à la tête d'immigré qu'il n'est pas.
Harlem Désir.
Qui et quoi de mieux pour s'opposer à le Pen et au FN ?
Et donc il faut ensuite donner de l'audience à ces deux entités pour que leur oppostion fasse débat.
Pour cette raison les présidents de chaînes publiques, indépendantes mais aux ordres du puovoir de l'époque, vont être chargées de donner de l'audience et à le Pen et à Harlemn Désir.
Et Mitterrand de se planter comme celui qui prône la paix et le rassemblement.
Mais pourquoi Mitterrand était-il intéressé de voir le FN progresser dans l'opinion ?
il suffit de comprendre la phrase qu'il prononçait dans les alcoves de l'Elysée quand il parlait de ses opposants.
"Entre l'extrême droite et la droite il n'y a que l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette.."
Il était d'autant bien placé pour le savoir qu'au début de sa carrière il était de droite, sympathysant de la cagoule.
Plus l'extrême droite pendrait de la place à droite, plus la droite traditionnelle serait en difficulté lors des élections.
Exactement comme lorsque le PCF était majoritaire à gauche.
Tant qu'il le restait jamais la gauche n'aurait le pouvoir.
Résultat :
1981 : l'extrême droite : 1% des voix.
1986 : 10 % des voix et en prime 35 députés avec l'aide de la proportionnelle.
1988 : le non report des voix du FN sur Chirac assurera à Mitterrand une victoire confortable.
1997 : dans les 76 circonscriptions où le FN s'est maintenu en provoquant des triangulaires pour faire battre Chirac (C'est JMLP qui le déclarera lui-même) 50 circonscriptions basculeront à gauche.
C'est J. Lang qui déclarera le soir même du résultat : "cette victoire c'est la victoire de F. Mitterrand" soulignant le fait que la stratégie mise en place par le décoré de la Francisque  continuait de porter ses fruits, alors que Mitterrand était mort depuis plus d'un ans.
Et puis patatras, plus rien ne va plus.
2002 : JMLP au second tour, Jospin abandonne la politique.
J. lang ne pipera plus jamais le moindre mot sur la fumeuse stratégie de Mitterrand.
Au final, l'histoire nous dit que le FN a surtout progressé après des gouvernements de gauche.
Mitterrand, le soit disant grand stratège s'est planté.
Il a inséré dans la vie politique un poison qui la ronge aujourd'hui.
Il a joué avec le feu, et aujourd'hui c'est la gauche qui s'est brûlée.