Crise des prisons et taxes à l’importation.
Sujet : Crise des prisons et taxes à l’importation.
De : roaringriri (at) *nospam* wanadoo.fr (roaringriri)
Groupes : fr.soc.economieDate : 17. Apr 2025, 09:41:32
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On assiste à un début de rupture, entre le Crime plus ou moins Organisé, et le Crime Economique Organisé.
Le Capitalisme a toujours pris soin d’organiser, des niches d’activité non soumises au Suicide Concurrentiel, et à l’effondrement des marges.
Ca passe par la création de rentes de situation sur l’indispensable, et par la création de pénuries, voire de prohibitions.
Les moyens sont parfois « légaux », création de rentes de situation, par le monopole subventionné, l’impérialisme, armé ou seulement commercial, ou guerres géo-économiques si c’est nécessaire.
Et bien sur, souvent « illégaux », en décrétant une prohibition, comme sur l’Alcool, la Drogue, le sexe tarifé, ou les armes.
La clef de régulation par l’Etat de ce système, c’est la taxation ou non des flux.
Taxation, positive: Subventions, exonérations, primes, baisses de « charges ».
Taxation négative: Quand on détaxe les fuels lourds et kérozene, et qu’on autorise implicitement de dégueulasser les océans, alors qu’on surtaxe les carburants « locaux », et qu’on impose des normes environnementales sur les transport courte distance, on subventionne l’importation.
Quand on permet la fermeture d’activités rentables et leur déménagement en Asie, en confiant à la collectivité le soin de payer les dégâts écologiques, et les chômeurs, on subventionne les délocalisations.
La taxation des marchandises prohibées, est moins visible, elle consiste à moduler la répression des importations, et à faire semblant de croire que les Etats des régions exportatrices sont « innocents ».
Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les masses de capitaux accumulées, par le licite et l’illicite, vont exactement au même endroit, dans le circuit de spéculation boursière, dont elles sont les seules ressources effectives.
La conversion généralisée, du Libéralisme d’Etat en National Libéralisme, est la conséquence de la fin d’un équilibre entre producteurs et prédateurs, les premiers exigeant maintenant une plus grande part de la plus value qu’il génèrent, en exploitant leur population.
Et cette ressource disparaissant, les Etats, privatisés, se retournent vers une taxation des flux, pour compenser leur déficit en ressources fiscales, et pérenniser leur financement de l'Economlie.
Et mécaniquement, ils tentent de freiner le non taxable, c’est à dire l’illicite, qui lui irrigue directement l’Economie, sans passer par la redistribution d’Etat, c’est à dire perturbe les allégeances entre les cartels économiques et les bureaucraties politiques.
Les deux faces du Janus Economique, le Crime Economique Organisé (légal), et le Crime plus ou moins Organisé (illégal), commencent à se disputer le butin.
C’est probablement ça qui est à l’origine de la brouille entre les gangs et l’Etat.
Une nouvelle fois, l'Etat nous demande choisir entre le crime Légal et le Crime Illégal.
Mais ils ne peuvent pas exister l'un sans l'autre.
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