Re: Pourquoi les conseillers France Travail ne font pas correctement leur travail ?

Réponse à un conseiller de "France Travail" désenchanté.
 Je ne remet pas en cause vos motivations et votre sincérité, ni celles du personnel de « France Travail », mais il me semble que vous êtes trop près du mur, pour pouvoir voir autre chose que le mur lui-même.
>  Maintenir un taux de chômage élevé, est une nécessité vitale dans la phase actuelle de la guerre sociale.
 Quelques remarques en vrac, sur  cette nécessité:

> 1) Le couple archétypique travail-vie, qui était la brique de base idéologique, du Capitalisme de Production, est devenu accessoire, avec la délocalisation, et la survenue de l’abondance productive.
> Ce couple est pratiquement obsolète, mais idéologiquement toujours indispensable.

> L’illusion d’une dialectique « Travail- Récompense »,  doit donc être maintenue en dépit de toute réalité.
> 2) Il reste, localement, quelques taches indispensables, ou trop couteuses à délocaliser, et on doit donc gérer les excès numériques de travailleurs potentiels, sans dénoncer la raison même de ces excès: L’abondance et l’inutilité pratique du Travail.
> 3) Le chômage doit continuer à être interprété comme une défaite personnelle, et sa culpabilisation est une composante clef, de la modération salariale.
> 4) L’ancien système de régulation et de protection sociale, n’est plus du tout adapté aux besoins du Capitalisme de Prédation, mais à gardé les mêmes modes de financement.
> En clair une partie de la VA produite par les entreprises, et de plus en plus de la manne fiscale, sert à maintenir en survie économique, des gens, qui sont totalement productivement  inutiles, mais indispensables comme consommateurs de produits de très bas de gamme.
5) A partir des années 70, la spéculation immobilière,  a été le premier moteur patrimonial des salariés, et elle fabriqué une masse énorme de valeur, largement fictive, dont la captation est devenue l’Eldorado des Carpet Baggers Libéraux.
> A travers le « Care », ou le traitement hôtelier, et médical,  exorbitant, de la fin de vie, les groupes financiers,  cherchent à récupérer cette manne.
> 6) il découle de ce paysage qu’Il faut liquider le statut de salarié, les relatives protections qui l’accompagnent, et les « charges qui le financent, et mettre en avant la condition d’auto-entrepreneur, pour ce qui reste à accomplir ici.
> 
>  « France Travail », là dedans, est juste un moyen d’accompagner, en la rendant désirable, ou à tout le moins inévitable, cette liquidation d’un siècle de « progrès social ».
> Il n’est donc plus question d’efficacité, dans la recherche d’un travail, qui ne peut plus exister, mais juste de contribuer à transformer un problème global,  relatif à l’Economie, en un problème personnel du chômeur.

> Le personnel de « France Travail » (hors cadres dirigeants),  ignore cette fonction de diversion, et croit probablement dur comme fer, à sa fonction technique et sociale, affichée, de fluidification de l’offre et de la demande de travail.
> L’échec global de sa mission est le but, et il doit subir pour ça, toutes les contradictions générées par ce but réel,  alors que le discours proposé est l’inverse