L'économie de guerre russe pourrait être stimulée par le conflit
au Moyen-Orient, selon des experts.
https://kyivindependent.com/saudi-oil-hike-tests-russias-war-railed-economy-israeli-strikes-on-iran-could-offer-boost/[Article du Kyiv Independent, publié par Dominic Culverwell, 17/10/2024, 16:00]
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/10/GettyImages-1229695308.webpL'augmentation prévue de la production de pétrole de l'Arabie Saoudite
ne brisera peut-être pas l'économie russe alimentée par les exportations
de pétrole, mais l'escalade entre Israel et l'Iran pourrait constituer
une ruée vers l'or pour Moscou.
Depuis la fin de 2022, le cartel pétrolier de l'OPEP, dont la Russie est
membre, a freiné sa production et les exportations de pétrole, afin
d'éviter un excédent sur le marché. Mais la Russie et d'autres membres
n'ont pas respecté ces restrictions, ce qui a mis la puce à l'oreille de
l'Arabie Saoudite, leader de facto de l'OPEP.
En réponse, Riyad a déclaré qu'il augmenterait sa production de pétrole
en décembre 2023, ce qui pourrait entraîner une baisse des prix mondiaux
du pétrole et pénaliser les membres de l'OPEP qui ne coopèrent pas.
La Russie sera également autorisée à augmenter sa production de pétrole,
mais sa capacité à le faire est beaucoup plus limitée que celle de l'Arabie
Saoudite.
Les exportations de pétrole et de gaz naturel constituent l'épine dorsale
de l'économie russe, et représentaient environ 35% à 40% de ses recettes
budgétaires, avant l'invasion russe totale contre l'Ukraine. Le secteur
énergétique du pays, dirigé par des PDG proches du dictateur Vladimir
Poutine, a maintenu la dépendance de la Russie à l'égard des combustibles
fossiles, pour se remplir les poches de profits rapides, au lieu de rechercher
la diversification et la croissance économiques.
La Russie escompte déjà son pétrole brut de l'Ural de 12 à 15 dollars le baril,
par rapport au prix du baril Brent, la référence mondiale, pour compenser
les risques associés au commerce russe. En plus des sanctions du Groupe
des Sept (G7), qui ont bloqué l'accès de la Russie au marché pétrolier
occidental, Moscou et ses efforts de guerre pourraient souffrir si le brut
saoudien de qualité supérieure inonde le marché.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/10/GettyImages-1233712651.webp"Pour la Russie, c'est doublement dangereux, car cela l'obligera d'abord
à baisser les prix de son pétrole pour être compétitive sur le marché,
et aussi à trouver des acheteurs prêts à prendre son pétrole malgré
les sanctions existantes", a déclaré Vaibhav Raghunandan, analyste
UE-Russie au Centre de Recherche sur l'Energie et l'Air pur [Center for
Research on Energy and Clean Air, ou CREA], un groupe de réflexion,
au Kyiv Independent.
Actuellement, les prix du brut russe de l'ural tournent autour de 67 dollars
le baril, avec des coûts de production de 17 à 18 dollars le baril. Si les prix
chutent à 30 dollars le baril, l'économie de la Russie sera fortement
ébranlée et son effort de guerre en Ukraine sera entravé, a déclaré
Raghunandan.
Pour l'instant, ce scénario semble peu probable, à moins d'une récession
mondiale, a déclaré David Fyfe, économiste en chef chez Argus Media,
un groupe d'analystes de marché, au Kyiv Independent. Les producteurs
de l'OPEP prévoient d'introduire progressivement du pétrole sur le marché,
à raison de 198,000 barils supplémentaires par jour chaque mois, ce qui
n'est pas suffisant pour faire baisser les prix de manière spectaculaire
et faire s'effondrer soudainement l'économie russe, a-t-il ajouté.
Même si les prix du brut chutent à 50 dollars le baril, ce qui, selon Riyad,
est une possibilité, la Russie pourrait subvenir à ses besoins pendant
six mois ou plus, a-t-il ajouté.
Fyfe ne voit pas de demande internationale suffisante pour les barils
supplémentaires. Le deuxième trimestre de 2025 sera le véritable test
pour le marché, et pourrait amener l'OPEP à revenir sur sa décision,
et à réduire à nouveau sa production.
Le secteur pétrolier russe a réussi à contourner les sanctions contre
l'exportation pétrlière vers l'Occident, grâce à sa "flotte fantôme",
même si cela lui a coûté cher. Cette année, ses recettes pétrolières
et gazières ont augmenté d'environ 50% par rapport à 2023.
Toutefois, les options d'exportation de la Russie sont limitées. Moscou
envoie près de la moitié de son brut à la Chine, mais le pays est en proie
à une crise économique, alimentée par l'effondrement du marché
immobilier, et la demande de pétrole de Pékin a probablement atteint
son maximum, ce qui limite la marge de croissance de la Russie.
"Il semble très peu probable que l'Europe occidentale et les Etats-Unis
soient bientôt sur le marché du pétrole russe ou des produits pétroliers
raffinés", a déclaré Fyfe.
"Si la Russie veut augmenter ses recettes d'exportation, elle pourrait
vendre un peu plus de pétrole à l'Inde. Au cours d'une année donnée,
elle pourrait vendre un peu plus à la Chine, mais la croissance des
importations en provenance de ce pays n'est pas énorme", a-t-il ajouté.
https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/10/GettyImages-1241003251.webpEn outre, les sanctions qui limitent l'accès de la Russie à la technologie
occidentale, dont dépendent ses actifs pétroliers, pourraient éroder
l'industrie au cours des cinq prochaines années. Moscou a probablement
un œil sur la possibilité d'un renforcement des sanctions, au cours des
prochaines années, a-t-il ajouté.
Le salut pour le secteur pétrolier russe serait une aggravation en Asie
occidentale. Les attaques de missiles balistiques et drones iraniens
contre Israel, le 1er octobre 2024, ont fait grimper les prix du pétrole
de près de 10 dollars le baril, car on craignait des représailles israéliennes.
Les prix ont été ramenés à la baisse par une économie mondiale
légèrement anémique, mais si Israel cible le secteur énergétique iranien,
ils pourraient à nouveau grimper, note Fyfe. A l'heure actuelle, Israel
a déclaré qu'il ne toucherait pas aux installations pétrolières et nucléaires
de l'Iran, après que les Etats du Golfe ont tiré la sonnette d'alarme.
Mais si la situation s'aggrave, les experts estiment que l'Iran pourrait
bloquer le détroit d'Ormuz, par lequel transitent quotidiennement 15%
à 20% des approvisionnements mondiaux en pétrole. Selon Vasily Astrov,
économiste à l'Institut de Vienne pour les Etudes Economiques
Internationales [Vienna Institute for International Economic Studies],
un groupe de réflexion, il en résulterait une "aubaine pour l'économie
russe et son gouvernement", car les prix monteraient en flèche.
Pourtant, l'Iran se tirerait une balle dans le pied en bloquant ses propres
exportations de pétrole. Téhéran ne recourra probablement à cette
option que comme un "dernier coup de dés", a déclaré Fyfe.
Russia's oil sector still has its claws on Hungary
[The Kyiv Independent] (13/09/2024) -
https://www.youtube.com/watch?v=didH-EyYkTM (6m24s)
Auteur de l'article: Dominic Culverwell. Journaliste.
Dominic Culverwell est le journaliste économique du Kyiv Independent.
Il a écrit pour un certain nombre de publications, dont le Financial Times,
bne IntelliNews, Radio Free Europe/Liberty, Euronews et New Eastern Europe.
Auparavant, Dominic a travaillé avec StopFake en tant qu'expert en
désinformation, démystifiant les fakenews russes en Europe.
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