Les pays de service souffriront-ils moins que les pays industriels de la crise énergétique ?

L'idée est fausse. La rareté du pétrole contribuera à rendre prohibitif le prix des voyages en avion ou en automobile. D'où de graves problèmes non seulement pour le tourisme (restauration, hôtellerie, commerces dans les zones touristiques) mais aussi pour les services de proximité : par exemple au lieu d'aller chez le coiffeur situé à 50 km allée-retour une tondeuse achetée en ligne pour quelques euros fera le taf. De plus l'inflation galopante redirige la consommation vers ce qui est strictement nécessaire : le loyer (qui fort heureusement n'est pas indexé sur l'inflation), l'électricité, la nourriture, les soins médicaux. En temps de crise les loisirs, le luxe, la culture, le showbiz, le sport sont toujours les premiers sacrifiés.
A noter un truc rigolo : si le prix de l'électricité continue de grimper la voiture électrique cessera très vite d'être une bonne affaire et les importations de batteries depuis la Chine souffriront. Donc même le commerce international pâtira des restrictions énergétiques.
Les services dépendent étroitement de l'accès à l'énergie. En cas de pénurie énergétique les pays de services comme le Royaume-Uni souffriront autant que les pays très industrialisés comme l'Allemagne.